Il y a assez longtemps de cela, j’ai eu la bonne intuition de sensibiliser dans mon entourage, tant familial que local, des personnes connues pour leur pratique de l’occitan, le patois disait-on, et leur goût pour l’énoncé de proverbes et de sentences à tout moment de la journée. Ce savoir oral, plusieurs de ces parents et/ou amis ont accepté de le consigner par écrit, sur des feuilles volantes, dans des cahiers d’écolier précieusement conservés. Cet héritage s’est étoffé au cours des mois et des années lors de rencontres fortuites comme il en existe dans le village où l’on est né et où l’on a choisi de vivre sa retraite. Ce corpus ne demandait qu’à s’enrichir d’apports extérieurs oraux, écrits , livresques, encyclopédiques. De plus, notre Volvestre et plus largement l’Occitanie s’enorgueillissent, à juste titre, d’avoir sur leur territoire des personnalités qui ont porté et qui continuent à porter haut les valeurs et formes d’expression de nòstra lenga. J’ai eu l’insigne honneur d’être accompagné et conseillé par plusieurs d’entre elles : leur nom figure bien entendu dans la rubrique « Remerciements” de mon ouvrage.
Le vièlh que voliá totjorn aprene e balhar a comprene als autres.
Andrieu Minovez