Dissabte 22 de junh, concèrt pels cinquanta ans de Cançon Occitana de Mans de Breish e gaireben autant per Eric Fraj. Serà a 16h30, dins la Capèla Sent-Jaume de Carbona, carrièra Gambetta, dins l’encastre del 14en Festenal « Les Troubadours chantent l’art roman en Occitanie« .
Reservacion: 06 65 19 69 85
Entrada: 10€
Pels que coneisson pas aqueles dos artistas, vaquí lor presentacion.
L’occitan, Mans de Breish l’a tété dès la naissance. Ses parents, petits maraichers aux portes de Carcassonne étaient occitanophones et utilisaient cette langue dans leurs rapports de voisinage mais aussi lors de conversations entre adultes en présence des enfants. Cette méthode fit merveille et Mans de Breish devint bilingue sans s’en apercevoir. Mais dès l’enfance, c’était surtout la musique qui l’intéressait. Bercé par les chansons folles de Charles Trenet, il reçut son premier choc musical en entendant les chansons de Brassens qui ne passaient pas à la radio. Il prit ainsi conscience de l’importance d’un texte bien construit mais aussi du pouvoir de la chanson pour peu que l’on ne chante pas des niaiseries. Il eut un second choc musical en entendant par hasard Django Reinhardt. Cette musique qui semblait lui parler lui donna l’envie de partir sur les chemins sans fin et lui ouvrit les portes du monde du jazz. Le troisième choc vint avec l’arrivée des Beatles. Ce groupe aussi joyeux que talentueux n’avait renoncé à aucun mariage entre les styles de musique et offrit au monde une ouverture vers toutes les expériences musicales possibles. Sa sœur lui ayant offert une guitare, Mans de Breish ne se déplaça plus sans son instrument. Tellement qu’au lycée, ses congénères lassés de l’entendre s’essayer au flamenco ou au jazz, lui dirent : « C’est pas des mains que tu as, ce sont des griffes de sorcier » ce qui en occitan lui valut le surnom de « Mans de Breish »
Quand la conscience occitane s’enflamma, c’est tout naturellement qu’il choisit la chanson comme moyen d’expression. A à peine vingt ans, il monta sur les planches avec ses amis Marti et Patric entre autres pour porter le message aux quatre coins de l’Occitanie mais aussi de la France et de L’Europe. Il composa bon nombre de chansons paroles et musique et mit en musique les poèmes de Joan Bodon l’immense écrivain rouergat.
Libéré d’une carrière dans la banque, il peut enfin réaliser son rêve de chanter accompagné par un orchestre.
C’est ainsi que, ayant posé sa fidèle guitare, il propose un spectacle hautement musical pour des chansons qui parlent d’amour, de colère, d’espoir avec l’omniprésence de cet humour dont il ne s’est jamais départi.
Éric Fraj, auteur-compositeur interprète, chante en français, occitan, castillan et catalan. Il commence sa carrière à Bordeaux en 1971 et se produit en France et à l’étranger, de la fête de village dans le Midi, en Corse, en Bretagne, au Théâtre Déjazet à Paris ou au Palau de la Música de Barcelone, en passant par Göttingen, Casablanca, Toulouse … Il chante ses propres textes et des poèmes de grands auteurs : Brecht, Boudou, André du Pré, Vicente Núñez, José-Maria Caballero Bonald, Max Rouquette, Robert Marty, Miquel Decòr … qu’il met en musique. Sa voix, chaude et ample, emprunte parfois au chant lyrique.
Il a également créé de nombreux spectacles mélangeant théâtre et musique. En 2000, il a interprété le rôle du troubadour Jaufre Rudel dans L’Amour de Loin, un spectacle écrit et mis en scène par le guitariste Vicente Pradal.
En 2010, il crée le spectacle Pep el Mal, basé sur l’histoire de son propre grand-père, immigré valencien (Alcoi) à Lavelanet, et qui transmis le goût du chant et des langues à son petit-fils.
Éric Fraj se produit régulièrement avec des musiciens, comme Guillaume Lopez, Jean-Raymond Gélis…
« La vida »
Accompagné à la guitare, au tambourin et aux palmas par l’excellent Morgan Astruc, Éric Fraj nous offre un concert mémorable : toute sa richesse musicale et vocale est là, son énergie communicative et sa délicatesse aussi. Mêlant langues du cœur (occitan, catalan, espagnol, italien), chansons anciennes et récentes, c’est la vie qu’il évoque, ses ombres et ses lumières, ses espoirs et ses renoncements, ses écoles buissonnières et ses routes balisées, ses chemins qui ne mènent nulle part. De Villon à Lorca, de Boudou à Benedetti, en passant par ses propres textes, Fraj le frêne-sorcier nous initie aux secrets de cet étrange voyage : la vie …